SAYONARA MINISKIRT T.1 (AOI MAKINO)

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Après avoir été agressée par un fan, une idol décide de refaire sa vie dans une autre ville, en se rendant au lycée habillée en garçon. Bien que ce manga soit classé dans la collection shôjo, attendez-vous à lire une histoire puissante qui laisse sa place au thriller dans les dernières pages.

 

Résumé :

Autrefois membre d’un groupe de J-pop, Nina a vécu une agression au couteau lors d’une rencontre avec des fans et ne s’en est jamais remise. Elle décide de retourner au collège mais sous une apparence plus masculine en coupant ses cheveux et en portant l’uniforme des garçons. À la suite d’une vague d’agressions envers les filles, les élèves du collège échangent entre eux sur le sujet.

L’avis d’Anaïs :

Hikaru est un jeune lycéen qui fait du judo. Alors qu’il s’entraîne en faisant des pompes et que ses amis regardent les filles, l’un d’eux le relève et le pousse gentiment. Il bascule en avant et bouscule quelqu’un : Nina Kamiyama. Dans son uniforme de garçon, seuls Hikaru et un de ses amis de la même classe que lui l’ont reconnue ; les autres l’ont prise pour un garçon. Une fois retournée en cours, Miku, la fille la plus mignonne de la classe va vers Kamiyama et lui demande pourquoi elle ne porte pas de jupe. Le prof entre dans la classe et leur annonce une mauvaise nouvelle : les activités de club post-cours sont annulées pour les filles car un détraqué a attaqué une lycéenne la veille alors qu’elle rentrait chez elle. Alors qu’Hikaru s’entraîne à la fin des cours au judo, les filles viennent le voir. Miku parle avec lui quand Kamiyama passe à côté d’eux. Hikaru lui propose de l’accompagner chez elle mais elle le repousse directement. En rentrant, elle sent un homme la suivre mais ce n’est que son imagination car celui-ci rentre dans un bâtiment un peu après. Elle a extrêmement peur malgré ce qu’elle laisse croire. En montant dans l’ascenseur pour aller chez elle, Sara, sa meilleure amie, l’appelle et prend de ses nouvelles. Elle l’encourage à trouver un petit copain. Kamiyama lui répond sur le ton de la colère qu’elle n’en veut pas. Après quelque paroles, elle coupe la conversation et Kamiyama se retrouve alors seule. Elle regarde la télé où le groupe Pure Club se produit. Elle est triste en les voyant et se rappelle de Miku lui demandant pourquoi elle ne porte pas de jupe. Elle éteint alors la télé et se renferme encore plus sur elle-même. Le lendemain, alors qu’elle rentre chez elle, quelqu’un surgit brusquement derrière un mur et elle croit voir un homme avec une capuche surgir et brandir un couteau sur elle. En réalité, ce n’est que Hikaru qui faisait un jogging. Il veut la relever mais se rend compte qu’elle tremble : il la relève et se rend compte alors qu’elle a une cicatrice sur son bras. Il lui dit qu’il va la ramener car il sait très bien qu’elle a peur mais elle s’énerve et part en courant…

J’ai trouvé ce manga excellent. C’est une histoire d’amour qui semble tourner en tragédie mais de plus, ce manga remet en question le lecteur sur plein de choses. Tout d’abord, quand je dis que ça a l’air de tourner en tragédie, c’est qu’au fur et à mesure, Nina commence à avoir des sentiments envers Hikaru, ce qui paraît logique pour un shōjo. Seulement, lorsque l’on découvre qui est réellement Hikaru, tout bascule. Un moment j’ai eu des doutes mais ils se sont dissipés jusqu’à la fin du premier tome où les masques tombent. On comprend vite que leur histoire d’amour va être très compliquée. Ensuite, comme je l’ai dit plus haut, on peut voir que ce manga touche plusieurs thèmes de la vie de tous les jours, en particulier le harcèlement sexuel. En effet, ce sujet est abordé plusieurs fois par exemple avec le détraqué qui s’en est pris à une jeune lycéenne et tout le débat qu’il y a eu alors dans la classe de Nina quand les élèves ont appris que Miku s’était fait « agresser ». Les garçons, quand ils ont appris qu’elle s’était fait toucher les cuisses, ont eu comme réaction que c’était normal et que tout le monde voudrait le faire. Nina protège alors les filles qui portent des jupes et on voit ici son caractère féminin ressortir. Seulement, la réaction de Miku est assez surprenante : on croirait que c’est normal pour elle. Pareil aussi pour l’histoire avec les trains : il y a un côté pour les femmes et un côté « normal », pour éviter les pervers. Malgré le fait que ce soit un sujet d’actualité, peu de manga parle de ça. Il y a un autre sujet qui est abordé, mais que nous, français, ne connaissons pas bien : les idoles. Ce manga montre la vie des idoles qui est très dure, malgré ce que l’on croit, et encore, on a vu que peu de choses sur elles. Elles sont aimées, adulées, mais doivent tirer un trait sur plein de choses, comme espérer avoir une vie amoureuse. Elles deviennent alors parfois des âmes sans vie, dans le seul but de faire plaisir aux gens.

Ce manga m’a fait découvrir des choses et m’a fait penser d’une autre manière à certains sujets. Je suis vraiment heureuse de l’avoir lu et j’attends la suite avec impatiente, étant donné que là, je ne vois pas du tout comment va tourner l’histoire !

L’avis de Soaz :

Suite à une agression au couteau par l’un de ses fans, Nina, une idol décide de refaire sa vie. Elle s’inscrit dans un nouveau lycée et choisit de s’habiller en garçon. Alors qu’elle a déjà du mal à oublier ce qui lui est arrivé, les mauvais souvenirs resurgissent et s’intensifient lorsqu’un détraqué se met à attaquer les jeunes filles qui rentrent chez elles.

Renfermée et craintive, Nina n’a que peu d’amis. Pourtant, depuis quelques jours, elle s’est rapprochée de Hikaru, un lycéen féru de sport dont la petite sœur est fan de l’idole que Nina était auparavant…

Shôjo… ce manga n’a rien à voir avec les manga qu’on a l’habitude de lire dans la collection Shôjo. Les sujets traités dans ce premier tome sont durs : la condition des idols, les attouchements dans les trains bondés, les agressions sexuelles sur les jeunes filles rentrant chez elles le soir. Et pourtant, on pourrait vite se laisser avoir avec cette couverture douce de style shôjo, et ses dessins fins et détaillés. À cela s’ajoute une fin de tome qui a tout d’un thriller. Un thriller complexe dans lequel des sentiments (amoureux ?) viennent s’imbriquer. Impossible de deviner le dénouement ni même la tournure des événements du prochain tome.

Une lecture passionnante, une histoire surprenante à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Un coup de cœur inattendu !

Découvrez quelques pages sur le site des éditions Soleil manga ici.

Infos :

Titre : Sayonara Miniskirt T.1
Auteur : Aoi Makino
Editeur : Soleil manga
Collection : Shôjo
Parution : 11 mars 2020
Prix : 6,99€